Matériel de pêche : le flotteur

Flotteurs - Crédit photo 123RF

Elément indispensable, si pas le plus important de la pêche à la canne, le flotteur possède de multiple fonctions.

La première de ces fonctions, la plus évidente, est d’être un indicateur de touche et de transmettre le plus rapidement possible toute attaque d’un poisson sur l’esche. La deuxième fonction du flotteur est de faire évoluer l’esche à la profondeur choisie par le pêcheur. Il doit donc parfaitement soutenir la plombée et évoluer naturellement quelles que soient les conditions de pêche, la force du courant ou les remous éventuels. Le choix du flotteur est donc un élément capital dans une partie de pêche à la canne.

Flotteurs - Crédit photo 123RF
Flotteurs – Crédit photo 123RF

Eléments du flotteur

L’antenne

L’antenne est un élément important du flotteur. C’est elle qui permet de voir le flotteur et donc la touche.
Elle doit donc être suffisamment large pour être visible en permanence mais pas trop haute en cas de vent. La couleur de l’antenne est fonction de la couleur de l’eau, du ciel, de la luminosité ambiante,…
Les flotteurs avec antennes rouges ou jaunes fluo ou, mieux encore, avec antennes bicolores sont les plus conseillés.

Le corps

Les flotteurs effilés

La première catégorie est celle des flotteurs fusiformes ou effilés dont le corps ressemble à un cylindre ou un cône très fin.
Ces flotteurs présentent une très faible résistance à la pénétration dans l’eau. Ils sont très sensibles et doivent être utilisés dans les étangs, lacs, canaux ou rivières à courant lent, pour les pêches dites sensibles : friture, pêche au chenèvis ou à la pâte où la vitesse de réaction du pêcheur est primoriale.

Les flotteurs trapus

Forme générale des flotteurs : 1 – flotteur effilé, 2 – flotteur goutte d’eau, 3 – flotteur trapus

En forme de boule sphérique ou allongée, ces flotteurs présentes deux caractéristiques utiles au pêcheur.
Tout d’abord, de par leur forme, ils présentes une grande résistance à la pénétration dans l’eau, ce qui en fait des candidats idéaux pour la pêche dans les fleuves et rivières à fort courant.
Ensuite, ces flotteurs ont une portance en général plus élevée, ce qui permet d’utiliser des plombées plus importantes permettant à l’esche de descendre plus rapidement près du fond.

Les flotteurs “goutte d’eau”

Il s’agit de flotteurs polyvalents qui peuvent s’utiliser à peu près partout à l’exception des eaux à courant violent.
Ils sont très stables et résistent bien au vent, on les utilise pour les pêches plus difficiles.

La quille

La quille a deux fonctions principales au niveau du flotteur. La première, qui dépend de son poids, permet au flotteur de se redresser plus ou moins rapidement une fois qu’il est mis à l’eau.
La seconde, qui dépend de sa longueur, assure la stabilité du flotteur une fois qu’il est redressé. Plus la quille est longue, lourde et la ligne bien équilibrée, plus le flotteur se redressera rapidement sera stable dans l’eau et permettra une action de pêche rapide.

Le choix du flotteur

La forme générale du flotteur dépendra donc de la forme du corps, de la présence ou de l’absence d’une antenne et de la présence ou de l’absence d’une quille.
Une multitude de possibilités s’offre donc au pêcheur, chacune de ces possibilités étant adaptée à une situation de pêche particulière.

Le choix de la portance du flotteur

La portance du flotteur s’exprime en dixième de gramme ou en gramme. La portance du flotteur équivaut à la masse nécessaire pour le faire couler.
Par extension, pour le pêcheur, la portance correspond à la plombée nécessaire pour faire tenir le flotteur à l’équilibre dans l’eau.
J’utilise trois paramètres pour choisir la portance de mes flotteurs. Le premier est la force du vent, le second est la force du courant et le troisième la profondeur de pêche.
Plus ces paramètres sont importants, plus la portance doit être résistante. J’utilise le tableau ci-dessous qui combine force du vent et force du courant. La portance donnée doit être multipliée par la profondeur (arrondissez toujours au plus près).

Par exemple, dans une situation de faible courant et de vent faible, pour pêcher à 2.2 mètres de profondeur, j’utilise un flotteur de 0.30g x 2 soit 0.60g. Un flotteur plus léger peut très bien convenir mais la plombée risque de faire descendre trop lentement mon esche à la profondeur désirée ou, pire si le courant est trop fort pour la plombée, de placer mon esche à une profondeur intermédiaire.
Un flotteur plus lourd supprimera les inconvénients d’un flotteur trop léger mais le risque dans ce cas est qu’il soit trop peu sensible ce qui pourra vous faire rater de nombreuses touches.

Comment fixer le flotteur à sa ligne ?

Fixation classique

La fixation du flotteur sur la ligne s’effectue en général en haut en passant le fil par un oeillet ou en le fixant à l’aide d’une bague située dans la partie supérieure du flotteur et en fixant le fil par une ou plusieurs bagues ou en le passant dans un oeillet de la quille.
La bonne fixation du flotteur nécessite que le fil passe le plus haut possible sur le corps et quitte le flotteur dans sa partie la plus basse possible. Le fil doit en permanence être collé au flotteur entre les fixations supérieures et inférieures.

Fixation incorrecte et correcte du flotteur : 1 – fixation classique mais incorrecte, le fil ne sort pas de l’extrémité de la quille, 2 – fixation incorrecte, le fil a du laisser aller entre la bague et l’oeillet, 3 – fixation correcte

Fixation “un point”

Fixation du flotteur classique et “un point” : 1 – fixation classique, 2 – fixation “un point”

Cette technique s’effectue en accrochant le fil uniquement sur la quille du flotteur. Ainsi, lors des aguichages, le flotteur se penche à l’opposé de la direction de traction sur le fil. Les touches sont aussi bien plus rapides et plus visibles. C’est une méthode qui est fortement conseillée dans les lacs, canaux, étangs ou rivières à courant lent.
Un autre avantage non négligeable de cette technique est que la partie immergée de la bannière n’offre plus de résistance au vent et l’effet de celui-ci est donc considérablement réduit sur les mouvements du flotteur.

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