Espèce invasive: le Pseudorasbora (Pseudorasbora parva)

Pseudorasbora (Pseudorasbora parva) - Credit Seotaro sur Wikimedia Commons - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pseudorasbora_parva.jpg


Le Pseudorasbora (Pseudorasbora parva), poisson d’eau douce originaire d’Asie de l’Est, s’est implanté en Europe, où il est considéré comme une espèce invasive, posant des défis écologiques aux écosystèmes aquatiques indigènes.

L’introduction de cette espèce dans les eaux européennes a été attribuée à divers facteurs, y compris des rejets involontaires issus de l’aquaculture et du commerce de poissons ornementaux. L’adaptabilité et le taux de reproduction élevé du Pseudorasbora lui ont permis de prospérer dans divers plans d’eau européens, des petits étangs aux grandes rivières.

Sa présence dans ces nouveaux habitats a des implications écologiques importantes. Le Pseudorasbora (Pseudorasbora parva) concurrence les espèces de poissons indigènes pour la nourriture et l’habitat, entraînant souvent une baisse de la biodiversité locale. De plus, il peut perturber l’équilibre naturel des écosystèmes aquatiques en se nourrissant ou en surpassant les espèces indigènes, principalement les poissons et les invertébrés juvéniles.

Pseudorasbora (Pseudorasbora parva) - Credit Emőke Dénes on Wikimedia Commons
Pseudorasbora (Pseudorasbora parva) – Credit Emőke Dénes on Wikimedia Commons

Qu’est-ce qu’un Pseudorasbora (Pseudorasbora parva) ?

Le Pseudorasbora (Pseudorasbora parva) est un petit poisson d’eau douce originaire d’Asie de l’Est. Il possède un corps élancé avec une coloration argentée et une queue légèrement fourchue. La tête est petite avec une bouche terminale, et les nageoires sont généralement claires ou pâles. Cette espèce peut atteindre jusqu’à 10 centimètres de longueur et pèse généralement environ 10 grammes. Le Pseudorasbora a une durée de vie relativement courte, généralement d’environ 3 à 4 ans. Il se trouve couramment dans les eaux lentes ou stagnantes telles que les étangs, les lacs et les canaux, et est connu pour être omnivore, se nourrissant d’une variété de petits invertébrés et de matières végétales.

Description physique

Caractéristiques

Le Pseudorasbora possède un corps allongé et quelque peu cylindrique, contribuant à son apparence profilée. De plus, le corps est couvert de petites écailles, et la coloration peut varier de l’argenté à l’olive verdâtre sur le dos, s’estompant en une teinte plus claire sur le ventre.

La tête est relativement petite et pointue, avec une bouche terminale et un museau légèrement retroussé, signifiant que la bouche se trouve à l’extrémité du museau.

La nageoire dorsale est courte et arrondie, généralement avec une base claire et une pointe plus foncée. La nageoire caudale est fourchue, aidant à des mouvements rapides, et les nageoires pelviennes et anales sont petites et discrètes. Les nageoires sont généralement translucides avec une teinte de rouge ou d’orange.

La pigmentation de ces espèces de poissons est distinctive, avec un croissant foncé sur le bord arrière des écailles et une bande brune prononcée sur les côtés, en particulier chez les jeunes individus.

Taille et poids

Le Pseudorasbora est une petite espèce, mesurant généralement environ 5 à 8 centimètres de longueur.

Durée de vie

Dans des conditions naturelles, le Pseudorasbora a une durée de vie d’environ 3 à 5 ans.

Habitat et distribution

Cette espèce préfère les eaux lentes ou stagnantes, telles que les étangs, les lacs et les rivières à faible courant. Il est connu pour sa capacité à prospérer dans diverses conditions aquatiques, y compris les environnements légèrement saumâtres. De plus, le Pseudorasbora est originaire d’Asie de l’Est, spécifiquement dans des pays tels que la Chine, le Japon, la Corée et la Russie. Il a également été introduit dans divers pays européens, y compris le Royaume-Uni, où il est considéré comme une espèce invasive.

Habitudes alimentaires

Le Pseudorasbora est une espèce omnivore qui se nourrit de divers petits invertébrés, d’algues et de matières végétales. Son régime s’adapte à la disponibilité des sources de nourriture dans son environnement. Il est connu pour consommer les œufs d’autres espèces de poissons, ce qui en fait une menace potentielle pour les populations de poissons indigènes. En raison de son comportement invasif, le Pseudorasbora a été répertorié comme une espèce préoccupante dans certaines régions.

Reproduction

La reproduction se produit principalement au printemps et au début de l’été. Les femelles pondent des œufs dans des eaux peu profondes parmi la végétation, où les mâles les fécondent. L’espèce est connue pour son taux de reproduction élevé, contribuant à son potentiel invasif dans des environnements non indigènes.

Intérêt et technique de pêche

Le Pseudorasbora présente un intérêt limité pour les pêcheurs, car c’est une petite espèce généralement non ciblée pour la pêche sportive ou commerciale. Cependant, dans certaines régions où il est considéré comme invasif, des efforts peuvent être faits pour contrôler sa population par la pêche. La technique de pêche pour capturer le Pseudorasbora (Pseudorasbora parva) est similaire à celle d’autres petits poissons d’eau douce, utilisant de petits hameçons et des appâts tels que des vers ou des insectes.

Comportement invasif et menace sur d’autres espèces

Depuis 2016, Pseudoboras parva est répertorié comme une espèce exotique envahissante préoccupante dans l’Union européenne, interdisant son importation, sa reproduction, son transport, sa commercialisation ou sa libération intentionnelle au sein de l’Union européenne.

Le poisson a été initialement introduit dans les années 1960 à Nucet, dans le comté de Dâmbovița, en Roumanie, et s’est ensuite répandu dans le Danube et dans toute l’Europe. En se nourrissant de leurs œufs, ces poissons menacent les espèces de poissons indigènes locales.

Le Pseudorasbora pose également une menace pour d’autres espèces, telles que l’Able de Heckel (Leucaspius delineatus), en tant que porteurs du parasite Sphaerothecum destruens, qui est nocif pour d’autres poissons mais pas pour le Pseudoboras. En plus de ces parasites co-introduits, le poisson a été trouvé infecté par un ver plat, le monogène Gyrodactylus prostae. Les infections de monogènes étaient généralement plus faibles chez les poissons hôtes non indigènes, offrant potentiellement un avantage à cette espèce invasive.

Statut de conservation sur la liste rouge de l’UICN

Le Pseudorasbora (Pseudorasbora parva) est actuellement répertorié comme une espèce de Préoccupation mineure sur la liste rouge de l’UICN. Bien qu’il soit considéré comme une espèce invasive dans certaines régions, sa population est stable et il ne fait pas face à des menaces significatives qui justifieraient un statut de conservation plus élevé. Cependant, surveiller et gérer sa population dans des environnements non indigènes est essentiel pour prévenir d’autres impacts négatifs sur les écosystèmes locaux et les espèces indigènes. Des efforts pour contrôler sa propagation et empêcher d’autres introductions dans de nouvelles zones sont également nécessaires pour conserver la biodiversité indigène.

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