Technique de pêche : la pêche du Gardon à la perle

Pêche à la perle - Crédit photo 123RF

La pêche du Gardon à la perle (chanvre artificiel) reste une des plus prolifiques pour le pêcheur au coup. Cette technique de pêche, fortement utilisée il y a plus de 25 ans, recommence tout doucement à faire de nombreux adeptes.

La simplicité de mise en oeuvre de la pêche à la perle est déconcertante pour des résultats atteignant parfois des sommets. Evidemment, tous les cyprinidés sont la cible de la pêche à la perle et parfois même d’inattendus carnassiers ou salmonidés.

Perles de pêche - Crédit photo The Tomasi Company
Perles de pêche – Crédit photo The Tomasi Company

La pêche du Gardon à la perle

La pêche du Gardon à la perle est basée sur l’attrait exceptionnel que possède la graine de chanvre sur le Gardon. Il est bien connu que ce poisson serait prêt à faire n’importe quel sacrifice pour dévorer une de ces graines.
Cependant, celui qui a un jour pêché au chanvre le sait, cette graine est très fragile et doit être remplacée à la moindre touche, opération fastidieuse pour certains pêcheurs parfois pas très doués de leurs doigts.
Pour remédier à cette situation, le pêcheur à la perle utilise une petite perle à facettes en verre qui imite un grain de chanvre, c’est une sorte de leurre pour poisson blanc.

Principe de la pêche à la perle

La technique de la pêche à la perle s’appuie sur le fait que les Gardons sont très réceptifs à l’aguichage pour en faire une arme contre eux.
D’une part, un flotteur surplombé est utilisé et doit être remonté dés qu’il disparaît sous la surface de l’eau dans un mouvement de va-et-vient vertical permanent.
D’autre part, la perle n’est pas fixée mais glissée sur l’hameçon de façon à pouvoir remonter le long du fil.
Le poisson qui mordra l’appât verra la perle monter au moment où il essaie de la manger et s’avancera plus loin, happant ainsi l’hameçon, il sera ferré lors de la remontée du flotteur.

Matériel pour la pêche du Gardon à la perle

La canne

On utilise une canne légère d’environ 4,50 mètres avec un scion terminal rigide et équipée d’un moulinet ou d’un élastique intérieur.
Le but d’une telle canne à pêche est de transmettre de façon immédiate tous les mouvements du poignet au scion terminal.

La ligne

Lors de la pêche du Gardon à la perle, il faut éviter de monter un bas de ligne trop fin car d’autres cyprinidés (parfois de grosses tailles) peuvent squatter le coup et il serait dommage de casser sur une belle pièce à cause d’un bas de ligne sous-évalué.
Le corps de ligne est en 16/100 terminé par un micro-émerillon et un bas de ligne en 12 ou 14/100 de 30 cm de longueur maximum avec un hameçon de 16 (ou 14 si la présence de gros est connue).

Le flotteur pour la pêche du Gardon à la perle

Dans cette technique de pêche, le flotteur est utilisé comme indicateur de profondeur uniquement. Il doit disparaître de votre vue en 2 ou 3 secondes et être visible jusque 15 cm sous la surface.
La portance du flotteur peut être calculée en fonction du tableau suivant. La portance donnée doit être multipliée par la profondeur (en mètre).

La plombée

Pour pêcher le Gardon à la perle, la plombée est constituée de 12 plombs, chacun équivalent 10% de la portance du flotteur et répartis comme dans le schéma ci-dessous.

Le premier plomb est fixé à 3 cm de l’émerillion, ensuite 5 paires de plombs sont disposés et espacés d’une distance croissante de 5 cm en 5 cm. La première paire est placée à une distance de 5 cm du premier plomb, la seconde à 10 cm de la première, la troisième à 15 cm de la deuxième, la quatrième à 20 cm de la troisième, la cinquième à 25 cm de la précédente et le dernier plomb à 30 cm de la dernière paire. Les plombs de la paire sont espacés de 3 cm entre eux.
Cette disposition permet à la perle de se présenter en premier au poisson.

L’hameçon

Un hameçon de 16 est idéal, à grande courbure, fin de fer, et à tige longue ou très longue.
Le pêcheur veillera à couper au plus près possible le nylon débordant du noeud afin d’éviter de bloquer la perle lors de ses mouvements le long du bas de ligne.

La perle pour la pêche du Gardon

La perle idéale est la perle à multifacette noire, avec une strie blanche qui imite le germe de chanvre. Il existe aussi des perles avec un germe rouge ou avec un blanc et un rouge.
L’idéal étant de tester différentes perles (taille, couleur du germe) pour trouver ce qui intéresse les Gardons sur ce coup précis, ce jour-là.

Le choix du coup

Le coup idéal pour pêcher le Gardon à la perle présente un fond plat, pauvre en végétation et légèrement en pente remontante vers l’aval.

Quelle amorce utiliser pour la pêche à la perle ?

Sans surprise, l’amorce à utiliser est le chanvre bien cuit et salé, afin de rendre le germe très visible.
L’amorçage initial se fera avec plusieurs poignées de chanvre lancées en amont du coup. Un bloc de chanvre glacé peut également être lancé sur le coup, il se délitera dans l’eau en quelques minutes.
Un amorçage de rappel permanent, à chaque coulée, sera effectué avec quelques grains de chanvre.

L’action de pêche

L’étape indispensable préalable à la pêche du Gardon à la perle est de mesurer exactement le fond. Etant donné que le flotteur est légèrement surplombé, il faut mesurer la profondeur en maintenant le fil tendu.
Le flotteur sera positionné 15 à 20 cm plus bas que le fond. L’action de pêche nécessite de remonter doucement le flotteur à la surface après qu’il ait coulé sur toute la longueur de la coulée.
Ainsi, au moment où le pêcheur s’apprête à le ramener à la surface, la perle se trouvera au ras du fond, là où les Gardons ont l’habitude de se nourrir.
Si un poisson tente de gober la perle à ce moment, il se piquera immédiatement et se ferrera automatiquement.

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